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Le 22 août à 09:53 par Miville
Nicolas de Staël ou la lumière de Provence
Il faut arrêter avec ce slogan de l’Amazonie poumon de la planète : une forêt équatoriale comme celle-là ne produit aucun oxygène, bien au contraire, à l’état naturel, c’est un lieu de putréfaction très exactement semblable à un marécage où tout le carbone temporairement fixé dans des bois qui pour l’immense majorité sont gorgés d’eau et sans valeur retourne sous forme de CO2. L’Amazonie pourrait avoir un bilan d’oxygène positif seulement si elle devenait un lieu de production de bois dur utilisable en construction, la seule manière efficace de fixer du carbone sous forme solide et durable. C’est ce que font les forêts des latitudes moyennes mais pas les forêts équatoriales qui rendent autant de CO2 à l’atmosphère que les toundras qui réchauffent, voire davantage. Que ces forêts pourrissent sur pied ou brûlent est sans conséquence. Le vrai poumon de la planète ce sont les océans. Bolsonaro est une horreur mais l’Amazonie laissée telle quelle dégage naturellement autant de CO2 que les puits de gaz du Moyen Orient qu’on laisse brûler faute de transport pour ce gaz. Il semblerait qu’avant la conquête européenne cette forêt ait été un espace cultivé et soit retourné à l’état marécageux suite à l’extermination des populations par les épidémies et la décomposition des sociétés que les indigènes formaient.

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