Etienne Chouard
6 horas ·
Je viens d'envoyer ce message à un ami, Philipe Pascot qui me demandait si je tenais le coup :
Oui [je tiens le coup].
Le jour (ronds-points, péages, conférences salles combles), je rencontre des milliers de pauvres gens reconnaissants, passionnants, admirables et très affecteux... Tout ça est très émouvant, très enthousiasmant...
Et le soir, en rentrant à l'hôtel ou chez mes hôtes, à 2 ou 3 h du matin, épuisé de ces nombreuses rencontres chaleureuses et fraternelles de la journée, je lis rapidement les nouvelles et je découvre chaque nuit que tous les journaux de mon pays me présentent comme l'ennemi n°1, un manipulateur, un idiot ou un facho... Sans jamais m'avoir appelé auparavant ( ! ), en remâchant de vieux ragots mensongers et malveillants sans rien dire de mon travail sur le fond, et surtout sans m'offrir la moindre possibilité de me défendre loyalement ( !! ). C'est consternant, la bassesse des prétendus "journalistes" en France en 2018.
Alors, je réfléchis, et je vois bien que je suis heureux d'être du côté des pauvres gens, je décide de me foutre de tout l'attirail de mensonges et de perfidies que déploient les ennemis du peuple à travers les journaux qu'ils ont achetés pour ça. Je me détruis à lire leurs calomnies, il faut que j'arrête de lire ça, alors que je grandis et progresse à toute vitesse avec les honnêtes gens, les petites gens qui cherchent enfin à instituer eux-mêmes leur puissance de résister aux injustices.
Ce qui se passe est historique, il me semble.
Merci à toi, ami Philippe, pour tout ce que tu fais.
Étienne.