Pierre Hector en Vivons Cru
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Alimentation, longévité, mode de vie traditionnel : le cas des Hunza(kout)s « de l'Himalaya » (plus précisément du Karakorum ou Karakoram)
Les Hunzakouts, peuples vivant dans le Karakoram, au carrefour de l’Afghanistan, du Pakistan, de l'Inde, du Tibet, du Tadjikistan, sont un modèle de longévité. La base de leur alimentation : l'abricot à toutes les sauces. J'aurais peur d'en manger dans les mêmes proportions qu'eux, sachant ce que mes intestins vont se tordre par la suite. Néanmoins, une fois habitué, il est plus que probable que cette culture de l'abricot facilite l'élimination des toxines. Mais ils mangent aussi autre chose...
L'alimentation de Hunzakouts « a plus ou moins influencé les nutritionnistes en Occident, car tout en étant frugale et pratiquement dénuée de protéines animales, elle nourrit depuis des siècles un peuple que certains médecins n'hésitent pas à décrire comme "libre de maladie". [...] Les repas sont peu abondants et fréquents. Le déjeuner consiste en un bol d'abricots frais ou bouillis avec des céréales et accompagné de chappatis [pain sans levain dont les grains sont moulus juste avant mise en œuvre]. Vers 10 heures, même régime auquel s'ajoutent des légumes frais ou bouillis. Le chef de famille a droit à 2 chappatis, les autres membres de la famille à un seul.
Entre 13 et 14 heures, autre repas constitué cette fois d'abricots secs attendris dans de l'eau l'hiver, ou d'abricots frais l'été. Et enfin, entre 17 et 19 heures, un repas plus substantiel comprend, outre les chappatis, des légumes et en saison, des fruits variés, prunes, pêches, poires, pommes ou abricots frais. Ils tirent des amandes de l'abricot une huile qu'ils utilisent de nombreuses façons, pour frire certains mets, s'éclairer, protéger leur peau et leurs cheveux, etc.
Ils ne consomment pratiquement pas de viande, sauf pendant le mois de décembre, au cours duquel ils tuent un ou deux moutons. C'est pendant ce mois d'hiver qu'ils boivent, bien que musulmans, un vin fabriqué à partir des mûres, une tradition qui se perd dans la nuit des temps. » (1, 2)
« Quant à leurs légumes, ils sont analogues aux nôtres: carottes, choux épinards, chou-fleur, pois, tomates, radis, pommes de terre, navets, haricot, oignons, citrouilles, melons.
Un autre trait important, c'est que leurs arbres fruitiers sont exempts de maladies et d'insectes et que, par conséquent, bon an, mal an, les fermiers sont assurés d'une production sinon toujours abondante du moins constante. » (1, 2)
Plus fort encore : « McCarrison, chirurgien à Gilgit de 1904 à 1911, fut à ce point frappé par l'alimentation des Hunzakuts et par leur extraordinaire condition physique qu'il se livra, en 1927, à l'expérience suivante: il prit des rats albinos et leur donna un régime alimentaire correspondant au régime habituel des Hunzas. Ce régime comprenait le pain complet déjà décrit, des carottes crues fraîches, du chou cru frais, des légumineuses, du lait cru et une minime portion de viande avec des os une fois par semaine seulement, de l'eau en abondance tant pour boire que pour se laver. Résultat: la maladie fut vaincue. Les rats s'étaient "hunzarisés". Il ne subsista aucune maladie véritable si ce n'est, occasionnellement, des vers. » (1, 2)
« Les Hunzakuts consomment entre 100-200 fois plus de B17 dans leur alimentation, que l’Américain moyen, en raison principalement du fait de manger les graines d’abricots, et aussi beaucoup de millet. Fait intéressant, l’argent n’existe pas, au Hunza. La richesse d’un homme se mesure par le nombre d’abricotiers qu’il détient. Et la nourriture la plus convoitée est la semence contenue dans les noyaux d’abricot, l’une des plus importantes sources de B17 sur la Terre. Les équipes visiteuses de médecins ont trouvé les Hunzacuts exempts de cancer. L’une des premières équipes médicales chargée d’étudier les Hunza, était dirigée par le chirurgien britannique de renommée mondiale, le Dr. Robert McCarrison. Écrivant dans le Journal AMA, du 7 janvier 1922, il a indiqua : “Les Hunza n’ont pas d’incidence connue avec le cancer. Ils bénéficient d’une abondante récolte d’abricots. Ils les sèchent sous le soleil, et les utilisent en grande partie dans leur alimentation.” » (Ty Bollinger) (3)
En 2000, la pharmacienne Jeanne Rousseau, pionnière en bioélectronique, rapporte dans son entretien avec Roger Castell (association de bioélectronique) : « Au quatrième siècle avant notre ère, le médecin Ctésiasde l'école de Cnide mentionne que les Hindous ne sont sujet à aucune maladie et peuvent vivre 200 ans. Ctésias précise que si la maladie peut exister, elle peut aussi être évitée et la vie considérablement prolongée par une hygiène alimentaire bien comprise. Le rapprochement peut être fait ici avec l'état de santé remarquable des Hunzas, peuplade vivant dans les montagnes du nord de l'Inde [ndr. : Hunzakouts du Karakoram, dans le nord du Pakistan], peuplade pacifique où nulle police ne s'avérait nécessaire, et qui ignorait la fatigue, la maladie et la douleur ; tout ceci, jusqu'à ce que la civilisation qui est nôtre ne vienne apporter avec ses habitudes alimentaires les prémices de la dégénérescence qu'elle a de toute pièce suscitée. Ceci allant de paire avec l'apparition de la délinquance, d'où la nécessité de créer une police. » (Jeanne Rousseau) (4)
Quant à Charlotte Gerson, elle rajoute : « Théoriquement, en mangeant physiologique, on peut atteindre 110, 120 ans. Il existe un peuple de l’Himalaya [dont elle ne se souvient plus du nom au moment de l’entrevue, mais il s’agit bien des Hunzakouts] dont les membres vivent tous jusqu’à un grand âge et restent actifs au-delà des 100 ans. Il arrive un jour où ils s’assoient, mangent leur dîner, sont fatigués, disent au revoir à tout le monde et meurt dans la nuit en dormant. Ils savent parfaitement quand ils vont mourir, mais ne meurent pas de maladie. » (Charlotte Gerson) (5)
Dans sa thèse de doctorat, le Dr Laurence Clément Déjardin relève cependant la chose suivante au sujet de l'applicabilité de ses découvertes en matière d'alimentation : « L’obstacle majeur à notre santé ne se trouve pas dans une potentielle difficulté intrinsèque à leur application, mais dans la nature complexe de l’être humain, que la bible définit comme pervertie. Tout en nous aspire à la vie et à la santé, et en même temps une force de destruction nous pousse vers la mort, et ce, même lorsque nous sommes convaincus de ce qui est bon pour nous. » (Dr Laurence Clément Déjardin) (6)